Humain, pédagogue, il livre une interview très amicale pour l’équipe de Canal.D composée de Mathieu, Angelo et Christelle
Édouard Ferlet, s’approprie certaines caractéristiques de l’écriture musicale ancienne, Ce pianiste talentueux, nous offre une musique personnelle, neuve, qui surprend et émeut. Dans un travail de « recomposition », il donne vie aux croches non pas en altérant leurs valeurs mais en les soumettant à une dynamique vivante, en modifiant leur intensité. La frappe alterne alors profondeur et légèreté en un jeu très sérieux qui vise le plaisir pur de la forme. Pour cela, le pianiste a creusé le texte du Clavecin bien tempéré. Il a « fouillé les plis de la partition », comme il est dit joliment, il a envisagé les notes comme des « hiéroglyphes sonores ». Autrement dit, il a interprété le texte en prenant avec lui seulement les libertés auxquelles il incite.
Bref, Edouard Ferlet a joué avec Bach plutôt que de jouer du Bach, il ne l’a pas jazzifié, et donc trahi, il a cherché le jazz en lui, par le son aussi. Et le résultat est réussi et magique.