JIM MURPLE MEMORIAL
Anne-Marie Benoit, Nanou (chant lead, choeurs)
Romain Dallaine(batterie, contrebasse, choeurs, percus)
Matthieu Tarot (trompette, choeurs)
Xavier Bizouard (saxophone, choeurs)
John Dufossé (contrebasse, choeurs)
Alban Le Goff (claviers, chant lead, choeurs, percus)
Cédric Zaczek (guitare, chant lead, choeurs)
Nina Dallaine (chant lead, choeurs)
Ils n’aiment pas les sons modernes, la musique sur ordinateur ne les touche pas, elle manque d’âme. « On nous met dans le crâne que la technologie simplifie la vie de l’homme. Ca créé un clivage énorme, les machines remplacent l’âme. C’est la notion du présent qui compte quand tu joues d’un instrument. Tu peux passer tes journées à écouter ce qui se fait aujourd’hui, et tu oublies ce qui se faisait avant. Avant, être musicien, c’était un mode de vie et pas seulement un truc pour devenir intermittent. Tous ces musiciens de la « black music » peuvent être considérés comme des ethnologues. Ils ont réellement créé quelque chose. Dans 200 ans, on écoutera toujours de la contrebasse, j’en suis sûr. A moins que l’on soit tous devenus autistes et associaux à force de passer notre temps derrière un ordinateur« . Romain ironise, mais il n’y a rien à faire, on ne l’y prendra pas. « On est issus d’une période charnière. On est tous nés dans les années 60 et on a respiré l’ambiance de cette époque. Le virtuel commence déjà quand tu vas au cinéma. Tu mets ton corps en stand by le temps d’un film. Tu ne fais plus ta vie. Tout ça rend anti-social. On n’est pas tous des cyborgs, il vaut mieux prendre un bon livre pour s’instruire. Je trouve ça complètement surréaliste. Voilà, ce qu’on fait, c’est à contre-courant de tout ce qu’on nous met dans la tête. La chanson d’Aznavour par exemple est atemporelle (ndlr : Et bailler et dormir – Let’s spend some love). Il faut arrêter de courir après la lune et après l’argent. Finalement, dans la vie, il y n’a pas 30 000 trucs à part les sentiments. « .
Si « Let’s spend some love » reste dans la logique discographique de Jim Murple Memorial avec davantage de compositions originales, la langue de Molière fait également son apparition dans cinq morceaux. Grande première pour le groupe qui officiait jusqu’ici en anglais. « Cet été, on est allés au Canada et lorsque je chantais mes chansons en anglais, je me sentais nue. Je me retrouvais devant un public qui comprenait les textes. C’est important quand le public comprend la langue, ça te permet un échange différent avec les gens. Il y a une autre dimension entre « je t’aime » et « I love you »« . Jim Murple Memorial brasse encore un public de plus en plus large. Un public hétéroclyte, qui découvre ou redécouvre le Rythm’n Blues Jamaïcain dans son essence. Un rassemblement de tous les âges. « Ce qu’on fait, finalement c’est tout nouveau pour le jeune public. On est tellement à contre-courant qu’on en devient original ! » explique Romain.
Jim Murple Memorial: Un hommage à ceux qui ont créé l’idée que la musique appartient à tout le monde…