Reportage Jean Claude Honnorat
Depuis la manif nationale et fondatrice du 17 novembre, ils n’ont manqué aucun rond-point de Draguignan, rejoignant même quelquefois le péage du Muy.
Les gilets Jaunes de Draguignan sont un groupe variable de douze à cinquante citoyens et plus selon les jours, selon les nuits.
Leur seule présence électrise gentiment les automobilistes qui pour la plupart les saluent au passage.
Les poids-lourds sonnent de leur trompe de brume déclenchant les bravos et des frissons dans le dos.
Ils viennent de tous les milieux, plutôt de la « France d’en bas », comme s’en revendique Nadège, ancienne chef d’une entreprise de transports faillie par les taxes et les concurrences Est-Européennes .
Une auto s’arrête, un bras tend une brioche, on se salue, on fraternise.
« Il faut que quelque chose se passe , on n’en peut plus »
« Il faut que Paris nous écoute et nous reçoive… »
« Mais Paris n’est pas la France ! »
Rendez-vous est pris pour la prochaine manif, sans blocage, avec klaxons et sourires, une parenthèse dans 30 ans de régression sociale…
« Il s’est passé un truc dans notre dos » sourit Nadège…
JCH