Il y a quatre ans, Draguignan avait été le théâtre de sa fameuse citation dite du « pain au chocolat »…L’ancien ministre a pointé le caractère prophétique de ce récit qui lui avait valu à l’époque une volée de bois vert de la gauche.
Gaulliste et promoteur d’une « droite décomplexée », Jean François Copé a annoncé comment, s’il était élu Président il ferait en quarante jours ce qu’aucun homme politique n’a jamais fait pour redresser le pays : Une salve d’ordonnances, dûment expliquées pendant sa campagne, mais appliquées en juillet et août 2017, sans débat parlementaire, pour couper court à toutes manifestations populaires. Un remède de cheval qui a fait éclore maints sourires sur les visages des militants présents. Sourires d’empathie ou de doute, mais tous ont applaudi à la menace de mettre en prison les casseurs, tel que le prévoit la loi non appliquée « par une gauche soignant son extrême gauche ». Approbation de la base aussi pour la procédure de réquisition appliquée à tous les salariés des sites économiques sensibles tels que les raffineries, et surtout licenciement pour faute grave de tout gréviste bloquant une entreprise. Enfin, à une question posée par le délégué Serge Prévôt sur le programme élaboré par le président des Républicains Nicolas Sarkozy, l’ancien ministre du budget est resté évasif, estimant qu’il était intéressant mais sous entendant qu’il semblait pour lui un peu faible…
A part Michèle Tabarot, Députée du 06 et directrice de campagne de Jean François Copé, aucun des parlementaires présents, Olivier Audibert-Troin et Josette Pons n’a encore dévoilé son soutien à aucun candidat des primaires de la droite. Mais une chose est certaine, le charisme du Maire de Meaux est une réalité et son énergie reste intacte, et les militants l’ont chaleureusement applaudi dans cette permanence bondée du député de la 8ème circonscription où il compte néanmoins beaucoup d’amis.
Jean Claude Honnorat