1er Prix du Comité Sportif Olympique Départemental Catégorie Sport Santé Handicap
Grâce à la création par la ville du Pôle activités adaptées, l’association Dracénie sport adapté a vu ses effectifs exploser ! Plus de 200 adhérents pratiquent aujourd’hui 16 disciplines sportives.
Draguignan, ville pilote du sport adapté ? À l’échelle d’une commune de cette taille, le terme n’est en tout cas pas usurpé ! Il est lié à la création, en septembre dernier par la ville, d’un Pôle activités adaptées, un guichet unique destiné à répondre à toutes les demandes de personnes handicapées ou de leurs parents. Si ce besoin concerne la pratique d’une activité physique ou sportive, le visiteur est directement dirigé vers l’association Dracénie sport adapté (DSA).
Celle-ci existe depuis 2004 sur Draguignan mais n’avait jamais vraiment réussi, à la fois à toucher le plus grand nombre de personnes souffrant d’un handicap et à se faire intégrer à des clubs locaux dits de valides : en dix ans, force est de constater que très peu ont joué le jeu…
Un éventail très large de handicaps
Autant dire qu’en quelques mois, les choses ont diamétralement changé, comme l’explique la nouvelle présidente depuis l’assemblée générale de septembre dernier, Delphine Raveleau : « Depuis lors, nous sommes passés de 36 à 82 adhérents. Et à chaque fois que le Pôle municipal nous intègre à une manifestation comme ce fut le cas lors du Tour cycliste du Haut-Var, je reçois quatre ou cinq appels de gens qui veulent nous rejoindre. »
Parallèlement, l’association a étendu son champ d’action, auparavant réservé aux personnes présentant une déficience intellectuelle. « Nous accueillons maintenant des gens qui présentent soit un handicap, soit une gêne, qui ne leur permet pas de rentrer dans des clubs de valides. » Du coup, l’éventail des accueillis s’est considérablement élargi : on peut par exemple trouver au sein de DSA des personnes souffrant de diabète, d’épilepsie, malvoyantes ou portant une prothèse…
« En fait, il nous manquait surtout d’être connus et reconnus », souligne la présidente. Car le Pôle municipal dirigé par Bernard Sorco ne s’est pas contenté d’un rôle de relais, il a envoyé à tous les clubs sportifs dracénois un courrier leur imposant d’intégrer des personnes handicapées ou de créer une section « sport adapté » : « Ceci en application de la loi de 2005 qui stipule que toute personne en situation de handicap, quel qu’il soit, doit être intégrée dans le fonctionnement des structures publiques, écoles, associations, etc.précise Delphine Raveleau.C’est encore loin d’être gagné, mais sur le plan sportif à Draguignan, c’est une réussite ! »
À ce jour, en dehors des activités encadrées par des bénévoles en dehors de toute structure sportive, de nombreux clubs reçoivent en effet les adhérents de DSA.
Et le courant passe à merveille entre ces sportifs pas tout à fait comme les autres et les éducateurs : « Je dois dire que tous nos intervenants sont des gens extraordinaires, avec une patience et une gentillesse incroyables. »
Un esprit loisirs ou de compétition
« La mise en place de nouvelles activités est toujours plus compliquée en cours d’année car on rentre dans un planning déjà établi.
Généralement, nous proposons donc des initiations pendant les vacances scolaires, en attendant de pérenniser les cours à partir de la rentrée. J’aimerais aussi créer une section vélo mais il faudra prendre en compte la notion de danger sur la route », note la présidente.
Certaines disciplines sont l’occasion pour les adhérents de pousser la pratique jusqu’à la compétition, départementale, régionale, voire nationale. C’est ainsi, par exemple, que David Lechantre a plusieurs fois remporté le titre de champion de France en tennis de table, pétanque et bowling !
Preuve qu’entre volonté et bonnes volontés, le sport peut se révéler comme une merveilleuse thérapie pour dépasser ses handicaps. Article Var-Matin mars 2015
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Renseignements : 04 94 60 20 25 courriel : bernard.sorco@ville-draguignan.fr