Dédié à Robert et Josette Ferrato, opposants déterminés à cette secte, et à Guy-Pierre Geneuil leur compagnon de lutte.
JC Honnorat
La secte avait fait ériger au début des années 1990 un temple-pyramide dans les Alpes-de-Haute-Provence. La cour d’appel de Grenoble a condamné la secte du Mandarom à remettre en état un pan de colline du Verdon.
C’est une victoire pour les défenseurs de l’environnement face aux adeptes du Mandarom, l’épilogue d’une longue procédure judiciaire.
« Nous sommes très satisfaits évidemment mais nous craignons que cela aille en Cassation. Nous ne lâcherons jamais » a réagi Josette Ferrato qui a poursuivi le combat de son défunt mari, Robert Ferrato, à la tête de l’Association Interdépartementale et Intercommunale pour la Protection de la Retenue de Fontaine
Site dénaturé
La cour d’appel de Grenoble a condamné le Mandarom de Castellane à remettre le site sur lequel elle avait commencer les travaux d’un temple-pyramide dans les années 90.
Dans son arrêt, la cour d’appel a estimé que les travaux engagés contrevenaient au Plan d’occupation des sols (POS) et « aux règles d’urbanisme », entraînant « une atteinte grave tant à la sécurité qu’à l’environnement ».
Il ressort à l’évidence des photographies produites que le site a été dénaturé et la montagne véritablement « scalpée. »
6 mois pour ouvrir le chantier
La condamnation a été assortie du versement de 50.000 euros de dommages et intérêts et de 20.000 euros pour les frais de justice à une association de défense de l’environnement et à un couple de riverains. La Cour a fixé un délai de six mois pour l’ouverture du chantier de réhabilitation à compter de la notification de l’arrêt et de trente mois pour sa réalisation, sous peine d’une astreinte de 500 euros par jour de retard dans les deux cas.
Texte France 3